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La mission de l’Unité du Sommeil est une prise en charge pluridisciplinaire afin de diagnostiquer et/ou traiter différentes pathologies du sommeil et d’éveil. Celle-ci est également réalisée par une collaboration étroite avec les médecins traitants, les différents hôpitaux référents et autres spécialistes (internes et/ou externes).

La prise en charge inclut la réalisation de différents examens et/ou la mise en place de divers traitements de même que le suivi tel que le traitement par CPAP (traitement par pression positive continue), OAM (orthèse d’avancée mandibulaire) et TCC (traitement cognitivo-comportemental)…

Cette prise en charge est multidisciplinaire et présente deux aspects : les consultations cliniques et le test du sommeil.

La réalisation de tests du sommeil (polysomnographie) se déroule de nuit en chambre seule et est faite à la suite d’une consultation clinique.

Les indications pour un test du sommeil sont les suivantes

Parmi les troubles respiratoires du sommeil nous retrouvons en majorité le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) qui touche environ 5 % de la population générale. Le SAHOS correspond à une obstruction (partielle ou complète) répétée des voies aériennes supérieures pendant le sommeil. Celui-ci est favorisé principalement par le vieillissement (perte de souplesse des voies aériennes respiratoires) ainsi que le surpoids et l’obésité (apparition de dépôts graisseux le long du pharynx, entraînant un rétrécissement des voies aériennes et une diminution du volume du conduit respiratoire). D’autres facteurs peuvent être responsables du SAHOS tel que des anomalies OR, la prise d’alcool ou de certains médicaments (benzodiazépines, morphiniques…). 

Le SAHOS est repérable la nuit par des ronflements bruyants et persistants, des sensations d’étouffement, des besoins d’uriner fréquemment ou encore un sommeil perçu de mauvaise qualité. La journée on observe comme symptôme majeur une somnolence diurne mais aussi des difficultés de concentration et/ou de mémoire, des céphalées matinales ou des troubles de l’humeur. Les personnes souffrant d’un SAHOS non traité présentent un risque accru de maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance cardiaque…) mais également des déséquilibres diabétiques. 

Parmi les traitements, la CPAP (Continuous Positive Airway Pressure) apparaît comme étant le traitement le plus courant du SAHOS. Afin d'empêcher la fermeture des voies aériennes supérieures le dispositif ventile une pression positive via un masque nasal ou facial. L’OAM (orthèse d’avancée mandibulaire) est parfois aussi proposée selon certaines conditions. Elle permet de maintenir la mâchoire inférieure en position avancée afin de faciliter le passage de l'air dans les voies aériennes supérieures. Enfin, des recommandations hygiéno-diététiques sont également données afin de diminuer l’impact des facteurs de risque.

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est un trouble chronique présent à l’éveil, caractérisé par un besoin urgent et irrésistible de bouger les jambes, associé à des sensations désagréables au niveau des membres inférieurs survenant au repos et pouvant être soulagées par des mouvements. Le SJSR est fréquemment associé aux mouvements périodiques des jambes et facteur de risque d’insomnie.

Les mouvements périodiques de jambes (MPJ) sont caractérisés par des mouvements des jambes répétés et typiques durant le sommeil. Le plus souvent, il s'agit d'une flexion et d'une extension du gros orteil, du pied et parfois du genou et de la hanche et, plus rarement, des membres supérieurs. Ceux-ci sont fréquemment la cause d’une fragmentation du sommeil en raison d’éventuels micro-éveils associés.

  

Les consultations cliniques

  • Mise au point des difficultés rencontrées 
  • Evaluation pharmacologique
  • Thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie (TCC-insomnie)
  • Hypersomnies
  • Troubles du rythme veille-sommeil
  • Parasomnies 
  • Mauvaise tolérance de la CPAP
  • Hygiène du sommeil

Les indications pour une consultation clinique sont les suivantes

L’insomnie est caractérisée par des plaintes d’une mauvaise qualité de sommeil (difficultés d’endormissement ou de ré-endormissement, réveils multiples,…) induisant fréquemment un état de mal être général et ayant des répercussions sur la vie quotidienne (somnolence, troubles cognitifs, troubles de l’humeur,…). Si un traitement pharmacologique peut éventuellement être proposé à court terme, le traitement à privilégier et étant recommandé est la thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie (TCC-insomnie). Ce traitement se déroule généralement en 4 à 8 séances. Son principe est de modifier les comportements et les pensées qui sont incompatibles avec le sommeil et qui jouent un rôle dans le maintien de l’insomnie.

La narcolepsie

Celle-ci se traduit par des accès de sommeil irrépressible qui surviennent inopinément quelles que soient les circonstances (en discutant, travaillant, mangeant…). De façon plus typique, on observe des chutes brutales du tonus musculaire (cataplexie) déclenchées par les émotions et concernant tout le corps ou  certaines parties. Celles-ci peuvent être associées à des hallucinations hypnagogiques (des images, des sons, des impressions (sensation de présence étrangère), perception corporelle étrange…) qui surviennent quand la vigilance baisse, en pleine journée ou au moment du coucher. Ou bien encore des paralysies du sommeil (se sentir paralysé lors de l’éveil) qui correspondent à un éveil incomplet qui survient en sommeil paradoxal. Cette maladie se déclenche le plus souvent à l’adolescence. 

L’hypersomnie idiopathique

Celle-ci se traduit par des accès de sommeil plus progressif que dans la narcolepsie et est associée à de très longues siestes perçues non reposantes. Le sommeil de nuit est habituellement perçu comme bon et  calme, mais le réveil est difficile. Les besoins de sommeil sont à respecter. La privation de sommeil accentue la somnolence. Malheureusement la sieste n’apporte pas, comme dans la narcolepsie, une restauration de la vigilance.

Ces troubles sont caractérisés par une désynchronisation entre le rythme veille-sommeil interne (horloge biologique) et le cycle lumière-obscurité. La cause peut être externe (décalage horaire, travail posté) ou interne (syndrome de retard de phase ou d’avance de phase).

Le retard de phase, qui se caractérise par des horaires de coucher et de lever tardifs est le syndrome le plus couramment retrouvé parmi ces troubles. Il touche particulièrement les adolescents et les jeunes adultes mais aussi de plus en plus de personnes âgées en général vivant seules et sans activité. Enfin, les patients souffrant de trouble bipolaire sont aussi sujet à ce syndrome. Les causes sont à la fois comportementales et biologiques. Il s’agit de sujets ayant une constitution de couche-tard/lève-tard et dont l’horloge interne a tendance à ne pas être synchronisée par les synchroniseurs externes. Leur comportement, en particulier leur tendance à entreprendre des activités tard le soir, ne fait que renforcer leurs difficultés. 

Celles-ci sont des manifestations motrices (se lever, bouger, marcher), verbales (parler, chanter) ou sensorielles (voir, entendre, sentir…) survenant à l’endormissement, au réveil ou pendant le sommeil. 

Les cauchemars

Il s’agit des parasomnies les plus fréquentes et elles peuvent survenir à tout âge. Pour les différencier des terreurs nocturnes, les cauchemars surviennent surtout en fin de nuit au moment où l’on retrouve surtout du sommeil paradoxal. Ceux-ci sont systématiquement suivis d’un éveil et peuvent se manifester dans certains troubles psychologiques spécifiques.   

Les terreurs nocturnes

Durant son sommeil, l’enfant se met brusquement à pleurer et crier. Celui-ci peut avoir les yeux ouverts, ou encore marmonner de façon incompréhensible et peut se débattre lorsque l’on essaie de le calmer. Puis, celui-ci va se rendormir et n’aura aucun souvenir le lendemain matin. Il s’agit de ce que l’on regroupe sous l’appellation de “réveils incomplets”. Les terreurs nocturnes touchent principalement les enfants avant 2 ans et les enfants en âge scolaire. Il n’y a pas de traitement particulier, il ne faut pas réveiller l’enfant à tout prix. Afin de prévenir celles-ci, il est recommandé de respecter des heures de sommeil réguliers et de quantités suffisantes.

Le somnambulisme

Typiquement, le somnambule se déplace en effectuant des tâches plus ou moins complexes (ouvrir une porte, se faire à manger..) et de façon plus ou moins maladroite. Il s’agit d’un état d’éveil incomplet. Cet état d’éveil a lieu lors du sommeil lent profond dans les 3 premières heures après l’endormissement. L’épisode dure en général 10min et la personne n’en gardera pas de souvenir. Une prise en charge médicale n’est dans la plupart des cas pas nécessaire. Afin de limiter le nombre d’accès de somnambulisme on veillera à ne pas manquer de sommeil ainsi qu’à limiter ce qui augmente la température corporelle (sport le soir, fièvre). Enfin, il est important de prendre des mesures préventives afin d’éviter que le sujet ne se mette en danger.

 Les troubles du comportement durant le sommeil paradoxal

 « On m’a dit que je me suis battu avec quelqu’un pendant que je dormais… »

Tout au long du vieillissement des mouvements peuvent apparaître au cours du sommeil et devenir envahissants et plus particulièrement pour la personne partageant notre lit. Il peut s'agir de mouvements complexes tels que des mouvements répétitifs des bras, de pédalage des jambes, de sauts hors du lit… Ces troubles touchent principalement les hommes. Ils sont liés à une maladie neurologique qui entraîne une lésion des zones du cerveau responsables habituellement de la paralysie qui existe normalement au cours du sommeil paradoxal. 

Où passer des examens ?

Les examens liés aux troubles du sommeil peuvent être réalisés dans les 6 hôpitaux du Groupe Jolimont : polysomnographie, vidéo surveillance, polygraphe, test de maintenance de l’éveil, oxymétrie, capnographie…

L’équipe pluridisciplinaire traite les troubles du sommeil suivants :

  • Insomnie
  • Ronflement
  • Apnée
  • Parasomnies
  • Hyper somnolence
  • Hypoxémie nocturne
  • Fibrillation auriculaire

Hôpitaux de Jolimont, Lobbes, Nivelles, Tubize, Mons et Warquignies

Des spécificités par site

Examens réalisés: polysomnographie diagnostique et thérapeutique via CPAP et/ou OAM, vidéométrie, polygraphie ventilatoire à domicile, test de maintenance de l’éveil, test itératif de la latence à l’endormissement, oxymétrie, capnographie, ventilation…

L’équipe pluridisciplinaire traite les troubles du sommeil suivants :

  • Insomnie : les différentes causes et traitement
  • Ronflement : en collaboration avec les ORL
  • Les différentes pathologies d’apnée du sommeil
  • Parasomnies
  • Hyper somnolence diurne, narcolepsie et autres
  • Troubles de l’horloge biologique, travail à pause…
  • Examens pré-opératoires

Examens réalisés : polysomnographie diagnostique et vidéométrie

Equipe

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  • La consultation sommeil : étage 1B
  • L’unité de sommeil : étage 2B

Pour les sites de Nivelles, Mons et Warquignies

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