L'hôpital de Jolimont
L’Hôpital de Jolimont a été fondé en 1881 à La Louvière par l’Abbé Félicien Bataille, et quelques Chanoinesses de Saint Augustin de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines. Installé dans le château du Bouly, il devient progressivement un Centre Hospitalier en perpétuel développement.
Dès janvier 1882, le château du Bouly, devenu l’Institut Notre-Dame de la Compassion, accueille les personnes âgées, les blessés de l’industrie du charbonnage et les malades de la Région du Centre. Au cours de la première année, trente-deux personnes sont déjà logées et soignées dans les salons du rez-de-chaussée et les ailes adjacentes. L’augmentation des entrées nécessite, dès 1883, la transformation des dépendances et écuries du château en lieux d’accueil pour les patients.
La communauté des religieuses - devenues en 1885 Sœurs Servites de Marie - s’accroît au fil des années, pour atteindre le nombre de 138 membres en 1962. Présentes sur le terrain depuis la fondation de l’hôpital et jusqu’à nos jours, leur charisme a inspiré et permis le développement de l’institution hospitalière aujourd’hui comprise dans l’ASBL Groupe Jolimont.
A partir de 1884, l’Institut s’étend selon la conception pavillonnaire qui prévalut en Belgique et en Europe jusqu’au début du vingtième siècle. En 1911, après le décès de l’Abbé Bataille, les Mères Prieures Marie-Philippe Auwers (1911-1934), Ursule Arnauts (1934-1966) et leur Communauté poursuivent l’œuvre du fondateur. L’Hôpital devient l’ASBL Institut Notre-Dame de la Compassion en 1937.
En 1963, la Loi sur les Hôpitaux introduit la notion de « prix de la journée d’entretien ». Les subventions permettent la stabilité et favorisent l’essor de l’œuvre hospitalière. Les nouvelles exigences légales requièrent des compétences extérieures.
Jolimont est donc devenu, en quelque 125 ans, une institution de taille et d’étendue géographique impressionnantes, offrant une très grande diversité en soins de santé. Jolimont se distingue par le maintien et l’application quotidienne des valeurs essentielles des fondateurs. Ces valeurs sont inscrites dans la « Charte des Valeurs » rédigée en 2000. Conformément aux souhaits des douze dernières religieuses et des Directions, chacun doit pouvoir s’inscrire personnellement dans la riche Histoire de l’Institution.
Le Musée Historique de l'Hôpital de Jolimont se situe dans le cœur même du château du Bouly. Le lieu témoigne de la relation entre un patrimoine industriel privé (la propriété unique en son genre fut bâtie en 1860 dans un style éclectique flamboyant, architecturalement métissé d'éléments néo-mauresques, aztèques et Tudor à l'instigation d'un maître de charbonnage) et un ensemble hospitalier venu s'y intégrer suivant la conception pavillonnaire qui prévalait en Belgique jusqu'au début du 20ème siècle.
COLLECTIONS PRÉSENTÉES
- Patrimoine religieux de la communauté des Soeurs Servites de Marie fondatrices de l'hôpital sous l'égide de l'Abbé Bataille
- Fondation et évolution de l'Hôpital de Jolimont
- Temps forts de l'institution
L'hôpital de Lobbes
La clinique de Lobbes trouve ses origines au début du vingtième siècle dans l’Hôtel Dieu St-Joseph qui, à l’instar d’autres institutions d'enseignement ou d’œuvres d'entraide et de charité, fut fondé par des congrégations de religieux chassés de France.
En 1940, la gare de Lobbes, nœud ferroviaire des lignes de chemin de fer Charleroi-Erquelinnes et Chimay-Mons, est la cible de bombardements. Le bâtiment est partiellement détruit au point que, pendant toute la durée de la guerre, les activités sont réduites. Après la guerre, la Maison Mère d’Avignon décide de rappeler en France la communauté de Lobbes. Elle confie à la Fédération des Mutualités Chrétiennes la poursuite de leur œuvre et de leurs actions. L’ASBL Centre Médico-Social est créée fin 1947.
Dès 1948, une polyclinique est ouverte dans les locaux existants. En 1953, après la reconstruction des bâtiments, une clinique qui comporte 75 lits répartis en 4 services est accessible à la population. Progressivement, travaux après travaux, la clinique atteint une capacité de 130 lits répartis entre la Médecine, la Chirurgie, la Maternité, la Pédiatrie, les urgences et la réanimation.
En 1986, l’ouverture d’un service de 24 lits de gériatrie porte la capacité totale de la clinique à 154 lits. Dans un contexte où les soins de santé de qualité passent par une infrastructure et des équipements modernes, un projet de construction d'une nouvelle aile et de rénovation des bâtiments existants s’impose. La première pierre sera posée en juin 1988, année de l’installation du premier scanner.
Au fil des années, l’hôpital de Lobbes ne cesse de s’agrandir, de se moderniser et d’ouvrir de nouveaux services.
En 1998, le CMS unit son avenir à la Clinique de Jolimont au sein d’une nouvelle ASBL, le Centre Hospitalier Jolimont-Lobbes formant ainsi une entité forte de près de 720 lits disposant des services lourds indispensables aux hôpitaux modernes (cardiologie, neurologie, radiothérapie, soins intensifs pédiatriques).
Au cours de ces années 1990, de nouveaux développements ont eu lieu et notamment : nouvelle polyclinique chirurgicale, Hôpital de jour Chirurgical, 5ème salle d’opération, ouverture des polycliniques de Beaumont et Anderlues renforçant ainsi notre présence dans la région.
Avec l’appui de Jolimont, différentes spécialités se sont développées pour offrir à la population locale une offre de soins élargie et de qualité.
Les montants d’investissements obtenus pour ce site en 2019 ce site confirment la volonté de poursuivre le développement de cet hôpital de proximité dans un souci constant de qualité.
L'hôpital de Nivelles
Tout commence en 1858, lorsque la commission administrative des hospices de Nivelles ouvre un concours pour la réalisation des plans et des devis d’un nouvel hôpital-hospice. Celui-ci est remporté par Emile Coulon (1825-1899), un architecte nivellois qui va voir son projet prendre forme sur les terrains situés au Boulevard de la Batterie et le long du chemin de Samiette. A ses débuts, le nouveau hôpital-hospice appartient aux instances de la charité chrétienne et est donc géré par des religieuses. Celles-ci assurent les soins et l’intendance générale et quelques médecins travaillent dans les différents services. La commission des hospices gère l’ensemble des biens, elle se charge de les louer, de les vendre et de les entretenir.
En 1925, suite à un arrêté royal, la commission administrative des hospices se voit autorisée à réaliser des travaux devenus bien nécessaires. Lors de cette même année, la commission fusionne avec le bureau de bienfaisance pour devenir « la commission d’assistance publique » (CAP), ancêtre du centre public d’action sociale (CPAS). Entre 1930 et 1940, l’hôpital bénéficiera encore de quelques nouvelles installations techniques.
Durant la seconde guerre mondiale, l’hôpital accueille de nombreux blessés, il est victime de bombardements à plusieurs reprises et se retrouve en piteux état. Divers travaux vont alors être entrepris afin de rendre à nouveau utilisables les installations les plus nécessaires à la bonne marche de l’hôpital. Agrandissement, restauration, construction… Ces différents travaux aboutiront finalement en 1957 à l’édification d’un hôpital de 125 lits.
Jusque dans les années 80, quelques petits travaux sont encore réalisés dans l’hôpital mais celui-ci rencontre de nombreuses difficultés financières. L’institution est vieillissante et doit faire face à l’exigence imposée par l’état à tous les complexes hospitaliers du pays de regrouper selon certaines directives draconiennes, la totalité de leurs moyens logistiques. La CAP devenue entre-temps le CPAS a alors pris la décision de lier le destin de l’hôpital de Nivelles à celui de l’hôpital de Jolimont. Rapidement, de nouveaux travaux et acquisitions vont être entrepris. L’hôpital prend alors une dimension nouvelle et regagne la confiance de la population nivelloise.
L'hôpital de Tubize
En 1997, l’Etat fédéral impose un minimum de 150 lits pour un hôpital. A cette même époque, la ville de Tubize se voit confrontée à d’importantes difficultés socio-économiques liées à la perte de vitesse dans le domaine industriel. La clinique de Tubize devient ainsi l’un des principaux employeurs mais face à la norme de 150 lits imposée par le fédéral, son avenir est plus qu’incertain. Les autorités communales et le CPAS, gestionnaire de la clinique, entament alors des négociations en vue de maintenir l’activité de la clinique de Tubize. S’unir à l’hôpital de Nivelles et rejoindre Jolimont, était un gage d’avenir pour les représentants de la commune de Tubize.
Le Centre Hospitalier Tubize-Nivelles est le résultat d’une volonté, des dirigeants politiques des communes de Nivelles et Tubize et des gestionnaires de Jolimont d’offrir à la population locale des soins de qualité adaptés à leurs besoins.
De l'INDC Entité Jolimontoise au Groupe Jolimont
Toutes les ASBL sont regroupées au sein d’une structure créée en janvier 2006 : l’ASBL INDC Entité Jolimontoise.
Actuellement, quelques sœurs de la communauté religieuse ont encore une présence active au sein de l’administration. Après 125 ans d’existence, le souhait des religieuses et de la direction est que chacun à sa façon puisse s’inscrire dans cette histoire afin de la perpétuer et d'offrir à la population des soins de qualité et de haute technologie à la population.
La fin de l’année 2013 a été marquée par la fusion juridique des asbl hospitalières en une seule asbl sous le nom de Centres Hospitaliers Jolimont. Le but de cette opération était de rassembler au sein d’une même structure juridique un ensemble hospitalier de 942 lits sur 4 sites géographiquement complémentaires.
La fusion s’est réalisée par cession d’universalité des deux ASBL citées supra à une nouvelle ASBL identifiée « Centres Hospitaliers Jolimont ». Dès lors, dès le 1er janvier, les asbl « Centre Hospitalier Jolimont-Lobbes » et « Centre Hospitalier Tubize-Nivelles » ont été dissoutes.
La constitution de l’asbl « Centres Hospitaliers Jolimont » avait pour objectif de développer un projet hospitalier fédérateur combinant harmonieusement des services de proximité avec la spécialisation des différents sites. Elle visait aussi une meilleure maîtrise des coûts ainsi qu’une plus grande visibilité dans le secteur médico-social. Cette évolution n’entraînera aucun changement dans l’organigramme des différents hôpitaux.
Profitant de cette réorganisation, c’est la structure générale de notre groupe qui a été revue et se constitue dorénavant en 3 pôles :
- Le pôle hospitalier avec ses quatre sites
- Le pôle réseau senior regroupant les maisons de repos de l’asbl Entraide Fraternelle et de la scrlfs Entraide Jolimontoise (six maisons de repos et de soins)
- Le pôle santé mentale/assuétudes/petite enfance reprenant les services de santé mentale, le centre du bien naître, la promotion de la santé à l’école, les consultations ONE, les crèches, les accueils extra scolaires et un centre post-cure pour personnes alcooliques
Le CHR Mons-Hainaut : deux sites enracinés dans la région de Mons-Borinage
Les deux institutions, présentes depuis des décennies dans le paysage hospitalier de la région Mons-Borinage, ont uni leurs efforts pour assurer un meilleur service à la population et apporter une réponse adéquate à un légitime souci de qualité.
Chaque hôpital a sa propre histoire centrée autour des valeurs de convivialité, d'ouverture et de recherche d'excellence.
Le site Saint-Joseph
En 1518, l’Hôpital Saint-Nicolas est créé. Il devint, des siècles plus tard, le Site Saint-Joseph. Il était desservi par des sœurs d'un ordre particulier qui portaient comme costume un manteau blanc avec une crosse sur le mantelet. L'hôpital se trouvait à la Rue d'Havré, au-dessus de l'Eglise Saint-Nicolas. Les sœurs sont renvoyées de l'hôpital et remplacées par d'autres séculières envoyées de la maison de la Madeleine en la ville d'Ath, les Sœurs Augustines. Une règle et des statuts furent établis par le magistrat qui était maître de l'hôpital et approuvés par Monseigneur Brisselot, Archevêque d'Arborence suffragant Guillaume de Croy, Evêque de Cambrai. Les sœurs étaient au nombre de 25. Ces religieuses ne faisaient pas de vœux, c´est pourquoi elles étaient libres de partir et de se marier. En 1550, on bâtit un dortoir pour les malades qui contenait 36 lits.
En 1876, un nouvel hôpital ayant été construit par les hospices de Mons, les sœurs y furent transférées au nombre de 13. Vingt ans plus tard, les sœurs font l'acquisition d'une maison sise à l'angle de la Rue des Arbalestriers et de l'Avenue Reine Astrid.
Et l’année suivante, une maison adjacente fut de nouveau acquise afin de créer une clinique avec l'appui du Docteur Dufrasne, les sœurs continuant encore pendant un certain temps à desservir l'hôpital civil.
En 1935, les Sœurs Augustines trop peu nombreuses à la Clinique Saint-Joseph demandèrent aux Sœurs de Bonne Espérance de pouvoir s'unir. De nouveaux travaux furent réalisés pour agrandir la clinique. L’année suivante, la clinique ouvrit ses portes aux nouveaux patients. Ensuite, on transforma les greniers du second étage en chambres communes.
En 1940, dans le contexte de la seconde guerre mondiale, les bombardements étaient intenses à Mons. La Clinique de Pont Canal étant livrée aux besoins de l'armée occupante, les chirurgiens sollicitent les sœurs pour être accueillis dans l'établissement réservé aux civils, afin de continuer leur métier. La clinique s'est donnée à tous, ne voulant refuser personne pour le plus grand bien des malades et des médecins.
Après la guerre, un réel agrandissement s'avère utile. Il fallut prendre une bonne partie du jardin et la buanderie fut rasée afin de commencer les fondations. Deux étages furent également construits : une salle de stérilisation, des chambres particulières et des chambres communes. Au rez-de-chaussée, on installa le service de radiographie et de physiothérapie.
En 1954, vu l'affluence de patients, il fallut songer à agrandir la clinique une fois de plus. Un centre médical fut ouvert afin d'y accueillir différentes consultations pour aider les mutualités chrétiennes. Ce service ayant pris rapidement de l´ampleur, les sœurs achetèrent une propriété située au 1, Place de Flandre.
Le permis de bâtir est refusé le 18 avril 1955. Entre-temps, une maternité est créée dans le bâtiment Avenue Reine Astrid. La communauté comprenait au 31 décembre, 20 religieuses affectées dans les différents services de la clinique. Un an plus tard, la direction reçoit enfin le permis de bâtir et les travaux peuvent commencer.
Le 2 février 1957, Monseigneur Himmer, Evêque de Tournai bénissait officiellement la nouvelle clinique. Deux jours plus tard, s'ouvrait le nouveau centre médical. Le 21 février, la nouvelle maternité accueillait les premières futures mamans et la nouvelle pédiatrie ouvrait elle aussi ses portes. En 1958, tous les bâtiments étaient terminés, les chirurgiens commençaient leurs premières opérations qui allaient se succéder à un rythme de plus en plus grand. Les bâtiments de l'ancienne clinique étaient réservés aux services de médecine interne, orthopédie, kinésithérapie et radiologie.
Au milieu des années 70’, on pose la première pierre pour la construction de la tour (bâtiment central) qui se compose de sept étages. La direction a le souci de développer la clinique dans des techniques et une médecine de pointe. La tour fut terminée cinq ans plus tard et put accueillir les patients, les médecins et le personnel.
Le site Warquignies
S'il porte le nom de la petite localité aujourd'hui intégrée dans l'entité de Colfontaine, l'Hôpital de Warquignies est en fait situé sur le territoire de la commune de Boussu. Il est d'ailleurs également connu sous le nom d'IMC Boussu (Institut médico-chirurgical). Quoi qu'il en soit son histoire est indissolublement liée à celle du Borinage qui l'a vu naître en 1926.
Depuis le début du siècle, depuis 1905 plus précisément, la Caisse Commune des Charbonnages du Couchant de Mons désirait créer un hôpital pour soigner les ouvriers blessés dans les accidents de travail survenus dans les mines boraines : à l'époque, ils étaient pris en charge par les dispensaires des charbonnages. La première guerre mondiale avait cependant retardé les projets charbonniers : l'hôpital ne devait ouvrir ses portes qu'en 1926.
A l'époque, il pouvait accueillir 110 patients, et ses lits furent donc entre autres occupés par les victimes des grandes catastrophes boraines de l'entre-deux-guerres : le Fief de Lambrechies, le Grand Trait, Marcasse, l'Agrappe.
Au fil du temps, l'hôpital se développa avec notamment l'ouverture de la maternité (durant la seconde guerre mondiale) et du centre de réadaptation. Tout en se dotant progressivement des différents services que l'on trouve dans les autres établissements hospitaliers (chirurgie, médecine interne, gériatrie...), l'institution a cependant toujours conservé certaines spécialités propres à son terreau d'origine comme la pneumologie.
Vinrent les années soixante et avec elles la fin des charbonnages borains. La Caisse Commune des Charbonnages du Couchant de Mons décida de vendre son hôpital : il fut racheté par des médecins de l'établissement.
Les nouveaux propriétaires entamèrent alors assez rapidement des travaux importants et c'est ainsi que plusieurs ailes supplémentaires furent construites. La dernière en date a été inaugurée en juin 1993 et elle a coûté quelques deux cents millions de francs belges (5 millions d'Euros). C'est un bâtiment de six étages qui abrite la médecine interne et la gériatrie ainsi que l'imagerie médicale : son objectif n'était pas d'augmenter le nombre de lits (290 à l'époque), mais bien d'améliorer l'organisation et le fonctionnement des services.
Le rapprochement
Nous sommes à la fin de l'année 1994, un an après l´inauguration des ailes de médecine interne et de gériatrie.
L'hôpital de Warquignies cherche à vendre certains de ses lits. Au même moment la Clinique Saint-Joseph de Mons souhaite, elle, en acheter pour faire face à l'augmentation sans cesse croissante de ses activités. Les premiers contacts sont pourtant infructueux ; c'est ainsi que 25 lits quittent la région du Borinage pour aller augmenter les lits des hôpitaux du CHU de Liège et de Mont Godinne. Mais, les échanges se poursuivent malgré tout et c'est ainsi que des contacts se nouent entre l'asbl Clinique Saint-Joseph, issue de la congrégation religieuse des Sœurs de la Charité de Notre-Dame de Bonne Espérance à Binche, et l'asbl Hôpital de Warquignies.
Ces conversations débouchent sur une idée de rapprochement, que les deux parties concrétisent dans un protocole de pré-accord.
Le 11 septembre 1995, les deux asbl se donne exactement les mêmes membres associés, tout en demeurant juridiquement des entités distinctes.
Les deux hôpitaux subsistent, chacun conservant son numéro d'agrément. La gestion des deux établissements est progressivement uniformisée sous la houlette d'un pouvoir organisateur identique.
Un groupement hospitalier en né : les autorités de tutelle le reconnaissent officiellement le 15 février 1996.
1er janvier 1997 : un seul hôpital, une seule gestion, deux sites.
L'objectif clairement poursuivi par le pouvoir organisateur est de maintenir toutes les activités médicales et tous les services sur les deux sites et même d'y développer certaines techniques spéciales.
Regroupements et partenariats
Le 21 décembre 2012 un projet d’Association hospitalière avec les Cliniques universitaires Saint-Luc est signé. Structuré en départements et services médicaux, les Cliniques universitaires Saint-Luc compte près de 1000 lits et figurent parmi les plus grands centres hospitaliers de Belgique francophone. Les Cliniques sont l’un des sept hôpitaux universitaires du pays et sont situées à Woluwe-Saint-Lambert.
Un partenariat est aussi conclu avec l’Université Catholique de Lille. Celle-ci est composée de 6 facultés, dont la faculté libre de médecine, de 20 grandes écoles et d’Instituts. Elle compte également un Groupe Hospitalier de 780 lits, dans lequel nous retrouvons deux hôpitaux qui ont la qualité d’hôpitaux universitaires : l’hôpital Saint-Philibert et l’hôpital Saint-Vincent de Pol, situés dans la région lilloise. Grâce aux accords avec l’Université Catholoique de Lille, il élargit son champ d’action transfrontalier. Ceux-ci ont une répercussion directe sur l’hôpital Sambre Avesnois de Maubeurge.
L'intégration du CHR au Groupe Jolimont
Le Groupe Jolimont a rejoint en 2012 le Conseil d'Administration du CHR Mons-Hainaut pour devenir, en 2014, son partenaire de référence. En 2018, les hôpitaux du CHR Mons-Hainaut ont intégré le Groupe Jolimont. Un conseil d’Administration et une Direction unique sont alors mis en place. De nombreux services supports et services médicaux sont également mis progressivement en commun.
De tous les temps, le sort des malades et des blessés a suscité des élans de solidarité et de secours qui, durant le Moyen-Âge, la Renaissance et les Temps dits Modernes, étaient le fait des Ordres religieux…À ces époques lointaines, la prise en charge des malades et blessés montois était assurée par une abbaye qui fut anéantie par la Révolution française (fin du XVIIIème Siècle) et dont il ne subsiste que la "Tour du Val des Ecoliers" à la rue André Masquelier.
Après la Révolution française, la prise en charge fut centralisée dans un édifice nouvellement construit entre 1869 et 1875 selon la mode architecturale de l'époque et qui, pour bien marquer la scission entre la religion et l'état, fut baptisé: "l'Hôpital Civil". Sa gestion fut confiée à la C.A.P. (Commission d'Assistance Publique devenue aujourd'hui le C.P.A.S). Celui-ci comptait 300 lits, d'immenses corridors sans fin, des chambres communes de 20 à 26 lits, quelques chambres d'isolement pour les contagieux...
En même temps que l'Hôpital, une école d'infirmières fut érigée dans la même enceinte, elle communiquait avec l'hôpital par un passage souterrain qui ne disparut qu'après l'an 2000 lors des grands travaux actuels. Devenu obsolète à la fin de la première moitié du XXème Siècle, le vieil Hôpital Civil fut abattu et remplacé par une nouvelle construction qui prit le nom "d'Hôpital Saint-Georges", en hommage au Patron de la Ville de Mons, vainqueur du dragon. La construction de l'Hôpital Saint-Georges débuta en 1953. De manière concomitante, une nouvelle école d'infirmières fut érigée aux frais de la Province de Hainaut à proximité immédiate de l'hôpital.
Le nouvel édifice ne comportait à ce moment que trois ailes : deux d'hospitalisation, la A (aile Nord) et la C (aile Sud), une réservée aux locaux techniques, la B (aile Ouest), comme le bloc accouchement, le laboratoire, la transfusion sanguine, les salles d'opérations, la lingerie ou encore le garages des ambulances.
Le passage de l'Hôpital Civil à l'Hôpital Saint-Georges marque aussi le passage de l'Institution dans la sphère d'influence de la Faculté de Médecine de l'Université Libre de Bruxelles.
Plus tard, et profitant de l'opulence qui règne dans le système de santé belge, entre 1965 et 1985, l'Institution s'octroie 200 lits supplémentaires et s'agrandit de deux extensions : l’aile "G" car dédicacée initialement à la Gériatrie inaugurée en 1975 ; et la D (aile Est) inaugurée en 1985 et renfermant des étages d'hospitalisation, un nouveau service des Urgences, un nouveau quartier de Soins Intensifs - Réanimation et des locaux techniques dédiés à de nouvelles technologies (Scanner, Echographie, Isotopes, etc.). Un vaste parking arrière est aménagé et se pare d'un héliport…un équipe de plus de mille personnes anime cet immense complexe.
Au début des années 1990, la gestion de l'Institution passe des mains du C.P.A.S. à celles d'une Société Coopérative Intercommunale qui étend sa propriété aux bâtiments de l'ancien Sanatorium de la Rue de la Cure d'Air… Cela permet d'y héberger les lits de Gériatrie et de Revalidation en libérant des espaces dans la Maison Mère qui seront mis à profit pour diverses destinations répondant aux exigences de l'évolution de la Médecine, dont l'acquisition bien nécessaire d'une aile Psychiatrique. C'est aussi l'époque où le nom d'Hôpital Saint-Georges se mue en "Hôpital Ambroise Paré" qui, en 1998 s'adjoint le titre d'hôpital "Universitaire", lors de l'attribution par l'Université de Bruxelles, de 20 lits universitaires dans le secteur Pédiatrique.
En 2009, le Centre Hospitalier Universitaire Ambroise Paré et le Centre Hospitalier Psychiatrique le Chêne aux Haies ont uni leurs destinées au sein de la même intercommunale. Désormais, ce sont plus de 1.800 membres du personnel, auxquels s'ajoutent près de 300 médecins, qui oeuvrent au quotidien pour le bien-être et la prise en charge des patients de Mons et du Borinage.
Le 1er juillet 2023 marque la fusion effective entre le Pôle Hospitalier Jolimont et le CHU Ambroise Paré
Cet événement est l’aboutissement d’une collaboration fructueuse et témoigne de la volonté des deux partenaires de renforcer leurs compétences médicales et de proposer des soins de la meilleure qualité à leurs patients.
Cette union marque un tournant significatif dans le paysage de la santé wallone, créant ainsi une entité médicale puissante et novatrice. Le CHU Ambroise Paré et le Pôle Hospitalier Jolimont partagent une vision commune axée sur l’excellence médicale, l’innovation, la durabilité et la bienveillance envers les patients. « Cette fusion est historique, nécessaire et pleine d’espoir pour la région : elle va dans le sens de l’histoire et témoigne de la détermination de deux partenaires à mieux faire face aux défis du futur », explique le Président du conseil d’administration de HELORA, Calogero Conti. Les patients bénéficient désormais d’une gamme étendue de spécialités médicales, d’une prise en charge globale et d’une meilleure coordination des soins, garantissant ainsi une approche plus intégrée et personnalisée.
Cette fusion est la première étape dans notre engagement continu à relever les défis actuels et futurs en matière de santé. Ensemble, nous pouvons faire face aux besoins grandissants de la population en maintenant des normes de qualité élevées. Nous nous engageons à maintenir et surtout à développer l’offre de soins dans les régions dans lesquelles nous sommes implantés.
Une fusion historique : Réinventer ensemble les soins de santé
Cette fusion revêt un caractère unique, car elle représente une collaboration innovante où nous imaginons et construisons ensemble de nouvelles infrastructures hospitalières. Il est extrêmement rare de voir des partenaires aussi différents parvenir à concrétiser leurs aspirations de cette manière en Wallonie ou en Belgique. À titre d’exemple, l’un des partenaires évolue dans un environnement laïque avec un statut public, tandis que l’autre est confessionnel avec un statut privé.... Malgré ces différences, nous avons su transcender les obstacles et unir nos forces pour atteindre notre objectif commun. C’est un véritable témoignage de notre engagement et de notre détermination à créer un avenir prometteur pour la santé dans notre région.
Ensemble, nous visons à instaurer une culture d’excellence, d’innovation au service de la santé et du bien-être de nos patients.