Avec la reprise progressive des consultations médicales non urgentes, le déconfinement s’est aussi installé dans nos hôpitaux. Ceux-ci ont à nouveau travaillé dur pour vous accueillir et vous soigner en toute sécurité.
Ce samedi-là restera gravé dans les mémoires: le 14 mars, le feu vert était donné au confinement en Belgique et l’Institut de santé publique, Sciensano, passait la consigne aux hôpitaux de ne plus accepter que les consultations urgentes et/ou essentielles.
«En un week-end, avec l’appui des secrétariats, nous avons contacté les patients pour annuler leur rendez-vous à venir ou le convertir en téléconsultation si nécessaire. Avec plus de 1.000 visites par jour, pour le site de Jolimont uniquement, vous imaginez l’ampleur de la tâche!», se remémore Christophe Delvoie, Directeur Exécutif co-coordinateur Hôpitaux au sein du Groupe Jolimont.
Le corps médical, lui, avait pris soin d’identifier les patients dont les traitements ne pouvaient pas être reportés: dialyse (filtration du sang dans les cas d’insuffisance rénale), traitements du cancer, comme la radiothérapie, etc. «Sans oublier les accouchements bien sûr, ou encore la vaccination des nouveau-nés, car nous avions vite compris que le confinement allait durer plus de deux mois et que nous ne pourrions pas attendre jusque-là.»
Christophe Delvoie, Directeur Exécutif co-coordinateur Hôpitaux au sein du Groupe Jolimont
Les consultations: une nécessité
Aujourd’hui, les hôpitaux se relèvent. Si le choc encaissé au plus fort de la crise résonne encore, les forces vives du Groupe Jolimont reprennent leurs activités classiques. «Rouvrir les consultations est essentiel. La situation nous a imposé de nous concentrer sur les patients COVID-19, l’heure est maintenant venue de rouvrir nos portes à tous car nous ne souhaitons pas que l’état de santé de certains puisse être impacté par tout retard dans la prise en charge. Même s’il y a des urgences dans toutes les spécialités médicales, je pense en particulier aux personnes souffrant de maladies chroniques (diabète, asthme, maladies cardiovasculaires, hépatite C, etc.), pour éviter que leur situation s’aggrave ou que leur traitement se complique. C’est le moment de revenir à l’hôpital!»
«Il n’y a pas plus de risque de venir à l’hôpital que d’aller faire ses courses au supermarché»
Pendant le confinement, l’activité des consultations, réservées aux cas urgents, était tombée à 20% de la capacité des institutions du Groupe Jolimont. Ces dernières espèrent retrouver progressivement le rythme d’avant la crise sanitaire à l’automne 2020.
Courant mai, les hôpitaux Jolimont avaient pu rétablir 60% des consultations. L’opération est délicate, puisqu’elle implique de garantir, à tout instant et en tout lieu, la sécurité des patients et des soignants. La prudence est de mise et le redémarrage progressif est privilégié. «Nous espérons, si la pandémie demeure maîtrisée, récupérer notre rythme "d’avant" d’ici à septembre ou octobre prochain.»
Les mesures de sécurité
Le déconfinement des hôpitaux soulève de nombreuses problématiques, mais aucune place n’est laissée à l’improvisation, en particulier en matière de sécurité sanitaire. «Pour assurer celle-ci, je me réjouis de voir la solidarité inter-métiers qui s’est installée dans nos hôpitaux», reprend Christophe Delvoie. Concrètement, cela passe évidemment par le port du masque et la désinfection des mains avec une solution hydroalcoolique pour tous. Ensuite, c’est tout le déroulement des consultations qui a été réétudié. Dès l’arrivée, vous serez soumis à une prise de température avant d’entrer dans les lieux. «Nous mettons tout en place pour éviter les files ou les concentrations de personnes au sein des hôpitaux. Nous avons multiplié les guichets d’accueil, équipés de protections en plexiglass, afin de vous orienter rapidement et de garantir le respect des règles de distanciation sociale, le "1m50". Nous demandons aux patients d’arriver peu avant l’heure de leur rendez-vous, d’être seul et masqué... Nos secrétariats disposent même d’un outil SMS pour les inviter à rester dans leur voiture si l’attente à une consultation est trop longue, pour leur permettre d’entrer aussitôt que vient leur tour.»
EN PRATIQUE - Bien préparer votre venue à l’hôpital
- Observez les règles d’hygiène de base, sans oublier les mains!
- Présentez-vous seul, avec un masque. Un accompagnant est permis si votre état de santé le nécessite (mobilité...).
- À votre arrivée sur le site, veillez à respecter les règles de distanciation sociale:1m50 entre toute personne et vous.
- Venez au plus proche de l’heure de votre rendez-vous pour éviter de patienter dans la salle d’attente; après votre consultation, quittez aussitôt l’hôpital.
- Soyez détendu et confiant: le personnel du Groupe Jolimont prend toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de tous.
Vous présentez des symptômes du Covid-19?
Pour tous nous préserver, ne venez pas à l’hôpital et annulez votre rendez-vous. Contactez en priorité votre médecin traitant pour organiser une éventuelle prise en charge.
Comment prendre rendez-vous?
Pour les consultations médicales non urgentes, vous pouvez appeler aux numéros suivants:
- Jolimont: 064 23 40 00
- Lobbes: 071 59 92 18
- Nivelles: 067 88 52 11
- Tubize: 02 391 01 30
- Mons et Warquignies: 065 38 55 11
BON A SAVOIR : l’après-crise: des bénéfices pour l’avenir?
Et si certaines mesures adoptées dans l’urgence, en pleine crise sanitaire aiguë, pouvaient être bénéfiques pour le futur? Le corps médical du Groupe Jolimont envisage diverses pistes qui vont dans cette direction. Par exemple, les horaires des consultations pourraient être élargis, tantôt plus tôt, tantôt plus tard, pour espacer un peu plus celles-ci et mieux gérer les flux des visiteurs, afin de prévenir tout engorgement des couloirs et salles d’attente.