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Hôpitaux Les métiers de l’ombre face au COVID

De nombreux membres du personnel non soignant se sont aussi retrouvés en première ligne face au COVID. S’ils travaillent dans l’ombre, leur travail et leur courage ont été essentiels pour gérer cette crise et permettre à l’hôpital de continuer à fonctionner.

Ludovic Beernaert, chef d’équipe pour le service technique de Warquignies

" Nous avons dû intervenir dans les unités COVID "

"En début de crise, nous avons dû réaliser en urgence des aménagements pour permettre au personnel soignant et non soignant de travailler en sécurité. Nous avons placé des bâches pour créer des sas avant l’entrée en unité COVID, des plexiglas sur les guichets du secrétariat…Nous avons aussi dû intervenir dans les unités COVID pour des réparations essentielles: manomètre d’oxygène du patient, appel infirmier défectueux… Dans ce cas, nous mettions en plus du masque FFP2 des gants, un survêtement d’isolement fourni par les unités de soins… et nous regroupions un maximum les réparations par unité pour ne pas y aller continuellement.
Les membres du service étaient assez inquiets au début… Mais une fois qu’on a mis en place des mesures de protection claires, ils ont répondu présent pour soutenir le reste de l’institution dans cette mauvaise période."

Eddy Barraud, cuisinier à Mons

" Il fallait aller récupérer les chariots de plateaux repas des unités COVID "

"Les patients en unité COVID n’avaient pas besoin de repas très spécifiques car beaucoup n’étaient pas en état de manger. Mais ils recevaient quand-même un plateau avec des collations, des compléments alimentaires… Nous n’étions pas vraiment en première ligne comme les soignants, mais certains membres de la cuisine devaient quand-même se rendre dans le sas de sécurité à l’entrée des unités de soins COVID pour amener les chariots de plateaux repas et puis les récupérer, après qu’ils aient circulé dans le service. Il fallait s’équiper de masques et de gants, reprendre le chariot, le vider et bien le désinfecter avant la remise en cuisine. Il fallait aussi être vigilant au niveau de la vaisselle. Cela générait une grosse pression psychologique chez nous car nous avions peur de ramener le virus en cuisine…"

Josselyne Demaret, responsable de l’équipe des techniciens de surface à Nivelles et Tubize

" Nous devions nous adapter au jour le jour "

"En temps normal, nous travaillons suivant un horaire prédictible, établi une fois par mois. Pendant la crise COVID, le planning était réorganisé chaque jour en fonction des urgences. Nous devions nous adapter quotidiennement. Les membres de l’équipe se sont rendus compte que la situation exceptionnelle demandait de la flexibilité. Je tiens à les féliciter pour leur dévouement.

Côté protection, la consigne était claire: ils ne rentraient en salle que s’ils disposaient d’un masque adéquat. De cette manière, personne n’a été contaminé.

C’était une période intense, difficile et très stressante mais nous en sortons grandis. Notre travail a été reconnu et mis en valeur. Sans nous, pas de désinfection, pas de nettoyage, impossible de faire de la place rapidement pour les nouveaux patients… Notre rôle était, plus que jamais, essentiel."

Laetitia Cecere, agent en buanderie à Jolimont

" Depuis la crise, nous sommes plus soudés "

"Notre rôle est de traiter et fournir le linge à tout l’hôpital. Au début de la crise, nous étions très stressés, d’autant plus qu’il nous est impossible de respecter les règles de distanciation sociale. Mais une fois que nous avons reçu les masques, les gants et le gel hydroalcoolique, nous étions un peu plus rassurés.

C’était une période très difficile: nous avons eu énormément de travail en plus et nos horaires ont dû être adaptés. Heureusement, nous avons reçu l’aide d’autres équipes. L’occasion de se rendre compte que ce n’est pas rien de travailler à la buanderie, avec le poids des charges à soulever, la chaleur, le bruit continu des machines…

Depuis cette crise, j’ai l’impression que nous sommes plus soudés. On a réalisé qu’on avait vraiment besoin les uns des autres pour bien travailler."


Merci à toutes les personnes qui travaillent dans l’ombre et qui sont indispensables au bon fonctionnement de l’hôpital: le personnel de la maintenance, de la buanderie, de l’économat, de l’entretien ménager, de la cuisine, des accueils, de la comptabilité et la facturation, des ressources humaines, de la pharmacie, du laboratoire, de la stérilisation, du transport et du courrier, de la centrale téléphonique, du service social, de la médiation, des achats, des secrétariats, du self, des archives, de l’informatique, de gardiennage, de la qualité, du transport patient, du brancardage, de l’aumônerie, du service juridique, des architectes, du PMO, de la communication, les gestionnaires de performance et le personnel qui a travaillé temporairement dans un autre service en renfort…