Travailler en maison de repos...
« C’est oser dépasser les préjugés sur la vieillesse, c’est recevoir un cadeau inestimable, qui est la sagesse de la vie. Mais c’est aussi accompagner le deuil du départ du domicile, de l’autonomie,… C’est être une deuxième famille... voire une famille ‘tout court’. Il faut pouvoir observer, notamment le langage non-verbal, et écouter son intuition. Il faut être polyvalent et collaborer avec l’équipe pluridisciplinaire, les kinés, les assistants sociaux, les techniciennes de surface, les cuisiniers,… Chacun a son rôle, par contre, nous avons une mission commune : la qualité des soins et le bien-être des résidents. »
Kateleen Vanbutsele, Infirmière en chef aux Buissonnets (Saint-Vaast)
Les métiers du Pôle Senior
Ingrid Duvivier, Infirmière en chef à La Visitation (Lobbes)
« C’est très différent du travail d’infirmière car on ne fait pratiquement plus de soins. Je m’occupe des horaires, des commandes de médicaments, de formalités administratives diverses, etc. Mais je continue à passer régulièrement dans les chambres et au restaurant. C’est important de connaître les résidents et de prendre de leurs nouvelles.
Je réponds aussi aux questions des familles, à leurs inquiétudes éventuelles, et j’essaye de proposer des solutions qui conviennent à tous : résidents, familles et personnel. Car le bien-être des résidents et du personnel sont intimement liés. »
Coralie Wilmart, Aide-soignante au Rambour (Frameries)
« J’aime le contact, donner, m’occuper des autres. Dans mon métier, je me sens vraiment utile, dans tous les actes de la vie quotidienne des résidents : je fais leur toilette, je les aide à manger, à se coucher,… Ils me remercient à leur façon, par un simple ‘merci’, un sourire, une caresse sur la main. Je suis aussi très empathique, très à l’écoute et, d’après les résidents, chaleureuse, souriante et drôle. Ils me disent que c’est important pour eux. En tant que soignant, on les accompagne tous les jours et on est donc un peu leur deuxième famille. »
Laurie Zanolin, Psychomotricienne aux Buissonnets (Saint-Vaast)
« Le psychomotricien aide le résident à accepter et habiter son nouveau corps mais aussi à lui redonner la confiance en soi pour qu’il ressente un sentiment d’unité, une continuité d’existence. Ce que j’aime le plus avec cette population, c’est que, malgré la différence générationnelle, on peut se comprendre et entamer le travail de prise en charge en faisant simplement appel aux sensations primaires qui construisent tout être humain : le toucher, le regard, etc. La relation ne peut être qu’authentique car le corps ne ment pas et donne directement accès à l’âme. »
Youssef Merkouk, Responsale de cuisine aux Chartriers (Mons)
« On ne mange pas que des tartines avec du café dans une maison de repos. Il faut se débarrasser de ce cliché ! On fait de la blanquette et de la pâtisserie maison, on travaille une fois par semaine avec des produits locaux et bio, etc.
Un auxiliaire de cuisine doit être rigoureux et avoir une bonne mémoire. Il connaît le régime des résidents, il participe à la préparation des ingrédients, il dresse les tables, sert les repas, débarrasse. C’est un métier important, un métier de contactavec les résidents et très apprécié par eux. Quand un auxiliaire est malade ou en congé, ils nous appellent pour prendre de ses nouvelles. »